Le Bio

VOUS (nous) – consommatrices et consommateurs – contribuez directement au développement de l’agriculture biologique et à la protection de la qualité de l’eau, en achetant des produits BIO et LOCAUX. Par ce geste responsable nous devenons comm’actrices et consomm’acteurs.

 

logo bio

Dès le départ Christophe et Jean-Michel ont choisi l’agriculture biologique, car elle est certifiée par un cahier des charges, elle garantit la non-utilisation de produits dangereux, ainsi qu’une absence de résidus dans les sols et les nappes phréatiques. Accessoirement elle leur permet de s’affranchir de la dépendance du monde agricole aux grands groupes agrochimiques et pétrochimiques… Une étude scientifique pilotée par l’ITAB et l’INRA vient d’ailleurs de démontrer les externalités de la bio, c’est à dire ses aspects bénéfiques dans tous les sens du terme. La synthèse est disponible ici : amenites-ab-synthese-nov2016.

 

Ils sont certifiés par Bureau Veritas (ex Qualité France), et répertoriés auprès de l’Agence Bio : consultez la fiche.

biobourgogneIls sont aussi adhérents du réseau bio de Bourgogne qui met en avant la production locale de la région et qui gère la marque Biobourgogne, notamment au travers de la vitrine internet. La certification Bio se fait au travers de contrôles annuels qui vont jusqu’aux prélèvements pour analyse, et sont assortis de la délivrance d’un certificat renouvelé tous les ans, et tenu à disposition de tous les clients de la ferme, du simple particulier à la coopérative céréalière.

eau potableEnjeu eau :

La Ferme aux Cailloux est située sur un bassin versant très important pour l’alimentation en eau potable de la ville de Paris car il alimente les sources de la Vallée de la Vanne d’Eau de Paris, reliées à la ville par un réseau centenaire d’aqueducs. La régie municipale mène depuis quelques années une politique de soutien du développement de l’agriculture biologique, car elle est une des formes d’agriculture qui garantit un minimum d’intrants et donc de résidus dans les eaux de surfaces et souterraines. Ce développement a évidemment également un impact sur les ressources d’eau des habitants du Pays d’Othe puisque la circulation des eaux au niveau souterrain alimente les nappes et les captages communaux, ce qui permet à toutes les collectivités locales de bénéficier de la politique de soutien d’Eau de Paris.

Enjeu énergie :

Il faut énormément d’énergie pour fabriquer les engrains azotés (ammonitrate ou nitrate d’ammonium) dans les industries chimiques de la synthèse de l’ammoniac. L’étude « A.C.S.E. » de la Chambre d’Agriculture du Grand Est nous l’apprend : en équivalent-énergie, produire, transporter et épandre les engrais nécessite 262 litres de fioul à l’hectare ; par comparaison le travail du sol (déchaumage, labour, etc) ne demande que 102 litres à l’hectare… on peut donc comparer un système conventionnel : 102+262 = 364 litres par hectares ; et un système bio : 102 litres par hectares, soit 3 fois moins… alors que le rendement global des cultures est réduit de moins de la moitié, un système bio est donc beaucoup « efficace ».
Sources : https://www.lafranceagricole.fr/cultures/article/738581/reduire-lempreinte-climatique
Ce potentiel d’énergie se manifeste de façon extrêmement brutale lors des accidents liés au mauvais stockage des engrais, comme les catastrophes d’AZF à Toulouse en 2001, ou à Beyrouth au Liban en 2020.

Réchauffement climatique :

(source : bio-linéaires ; http://www.biolineaires.com/moins_de_gaz_a_effet_de_serre_en_agriculture_biologique/)

L’agriculture et l’élevage émettent peu de CO2, mais beaucoup de méthane et de protoxyde d’azote. Et sont responsables, en France, de près d’un quart des émissions de GES qui se répartissent comme suit :

Gaz carbonique : 4 %
Méthane : 8 %
Protoxyde d’azote : 12 %
Total : 24 % de l’ensemble des émissions

Les émissions de gaz carbonique de l’agriculture sont dues environ  pour moitié à la mécanisation et pour la moitié à la fabrication des intrants (engrais et pesticides), principalement des engrais azotés : il faut environ 1 kg d’équivalent pétrole pour fabriquer 1 kg d’azote sous forme d’engrais chimique. L’agriculture biologique n’utilisant pas du tout d’engrais azotés chimiques et très peu d’autres intrants, en grande culture sa contribution aux émissions de GES est divisée environ par 2 par rapport à celle de l’agriculture conventionnelle.

Le méthane est émis par les fermentations entériques des ruminants (vaches, moutons, chèvres) et dans une moindre mesure par la fermentation de leurs déjections (fumier, purin, lisier). Une vache bio émet sensiblement la même quantité de méthane qu’une vache conventionnelle. Par contre, un compost bien fait en émet moins que le fumier non composté ou le lisier. Globalement il y a donc un léger avantage, mais peu significatif, au bio.

Le protoxyde d’azote est naturellement émis par les sols, en quantités d’autant plus élevées que les apports d’azote sont plus importants. Ces apports étant considérablement plus faibles, dans la plupart des productions, en bio qu’en conventionnel, les émissions sont fortement réduites.

Séquestrer du carbone dans le sol  grâce au bio

Un dernier élément à prendre en compte dans la comparaison bio/conventionnel est la variation de la teneur en matière organique du sol. Cette dernière – élément essentiel de la fertilité – est constituée pour environ 60 % de carbone. Or, la teneur du sol en matière organique varie beaucoup selon le mode de production. Elle a beaucoup diminué en grande culture depuis le début de l’industrialisation de l’agriculture, passant d’environ 2 ,5 % à parfois moins de 1,5 % dans certains sols cultivés sans apport de matière organique. Le carbone de la matière organique disparue a été « expédié » dans l’atmosphère sous forme de CO2, augmentant d’autant la contribution de cette agriculture au réchauffement climatique. La conversion au bio permet de séquestrer dans le sol, en moyenne, entre 400 et 500 kg de carbone, soit environ 1650 kg de CO2, par hectare et par an, comme  de nombreuses études l’ont confirmé. Certes, cet avantage ne dure qu’un certain nombre d’années – entre 40 et 50 – car au bout de ce temps la teneur du sol en matière organique atteint un équilibre. Mais pendant toute cette période – cruciale – c’est une contribution importante à l’amélioration du bilan des émissions de GES.

Les chiffres dessous montrent que, avec la même rotation – maïs-soja-blé – les émissions de GES sont presque trois fois plus faibles en bio qu’en agriculture conventionnelle intensive.

 

La séquestration de carbone dans le sol est une des clés de la lutte contre le réchauffement climatique. Des spécialistes ont estimé qu’à l’échelle de la planète il suffirait de séquestrer 200 kg de carbone par hectare et par an (soit la moitié de ce que séquestre la conversion à l’agriculture biologique !) dans toutes les terres cultivées pour compenser la totalité des émissions de gaz à effet de serre.

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